La campagne de vaccination contre la Covid-19 va entrer dans sa phase 3 au printemps et s’élargir à une population plus jeune : pour faire face, Nantes va adapter sa logistique et renforcer la capacité d’accueil de ses structures.
Si le calendrier établi par le gouvernement en décembre dernier suit son cours, et sauf retournement de situation, le plan de vaccination contre le nouveau coronavirus, à l’origine d’une pandémie mondiale depuis plus d’un an, va prendre une autre dimension. A Nantes comme ailleurs, des projets sont à l’étude pour répondre à une demande qui devrait monter en charge au cours des prochaines semaines.
Jeudi, l’agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire a fait savoir que trois des plus grandes villes de la Région (Nantes, Angers, Le Mans) allaient ouvrir, sans doute dès la première quinzaine d’avril, trois grands centres de vaccination destinés à supporter une capacité d’accueil bien plus importante que les structures actuelles. L’enjeu n’est pas mince dans ces grands centres urbain où l’élargissement de la campagne à des publics plus jeunes pourrait provoquer un afflux et poser des problèmes de gestion et même de sécurité.
A l’image du vaccinodrome récemment ouvert à Marseille, dans l’enceinte du stade habituellement monopolisé par l’OM, Nantes souhaite aménager un lieu à la hauteur des objectifs : les surfaces devraient être suffisamment étendues pour permettre au flux de candidats à la vaccination de stationner sur place (le phase d’attente est estimée à 15 minutes) avant de se faire injecter le sérum.
A Nantes, l’utilisation du centre des congrès ou d’une salle spectacle (Zenith) a été mise sur les tables. Selon les dernières informations, la préférence de la Municipalité irait plutôt au parc des expositions de La Beaujoire, un site de 15 000 m² capable d’accueillir 9 à 12 000 personnes. Bien évidemment, les centres n’atteindront jamais une telle affluence en un seul jour. Mais le potentiel est là : dans ce gigacentre », il serait ainsi possible d’effectuer quelque 10.000 injections par semaine, contre 2 800 actuellement , dans le centre Nantes-Nord, qui est pourtant le plus grand de la Région.
L’accélération du processus de vaccination est également liée à la hausse annoncée des volumes de doses qui vont être livrées sur le territoire : de 25 000 en janvier, puis 45 000 en mars, Pfize/BioNTech devrait en acheminer 100 000 à partir du mois d’avril. Pour rappel, le vaccin AstraZeneca, suspendu quelques jours après des doutes sur ses effets secondaires, a été de nouveau validé par l’Agence Européenne du Médicament.