Une enquête judiciaire est en cours après la découverte du corps d’un jeune homme de 24 ans dans un appartement de l’Ile-de-Nantes. La victime avait reçu une dose de vaccin AstraZeneca dix jours plus tôt.
Ses proches ne parvenaient plus à la joindre par téléphone et sa porte restait close. Jeudi 18 mars, les pompiers sont intervenus dans un appartement du boulevard Vincent-Gâche, sur l’Ile-de-Nantes, là où résidait Vincent Rio, un étudiant en médecine de 24 ans. Mercredi dernier, le silence du jeune homme laissait craindre le pire : les secours ont découvert son cadavre, au petit matin. La victime serait morte dans son sommeil des suites d’une « hémorragie interne causée par un thrombose » indique un premier rapport d’autopsie ordonnée par le Parquet de Nantes et cité par une source proche du dossier .
Dans l’appartement que Vincent Rio occupait seul, les enquêteurs ont trouvé une attestation indiquant que cet interne du CHU, inscrit en sixième année de médecine à la faculté de Nantes, avait reçu une première dose du vaccin AstraZeneca le 8 mars dernier. Un fait confirmé par sa famille et les dirigeants de l’Hôpital.
A ce stade, le lien de causalité entre cette injection et le décès de l’étudiant, survenu dix jours plus tard, n’a pas été établi. Le drame jette toutefois la suspicion sur les effets secondaires provoqués par le sérum britannique chez certains sujets, un doute qui avait conduit la plupart des Etats Européens, dont la France, à stopper son administration il y a une semaine, avant que l’Agence Européenne du Médicament ne donne finalement un avis favorable à sa réintroduction le 18 mars. Le lendemain, l’Agence française de sécurité du médicament et des produits de Santé, avait fait savoir dans un rapport que 13 cas d’évènements thromboemboliques avaient été diagnostiqués sur le territoire national (sur plus de 1 041 000 injections du vaccin). A l’époque, l’ANSM soulignait que tous les patients concernés par ces complications « étaient en cours de rétablissement ».
A Nantes, une enquête judiciaire a été déclenchée afin que des investigations cliniques, actuellement en cours, puissent déterminer dans quelle mesure l’injection du vaccin AstraZeneca a pu provoquer ou non le décès de Vincent Rio qui, selon des témoignages familiaux relayés par le journal Ouest France, était « en parfaite santé et ne présentait aucun antécédent médical ».
Le jeune se serait plaint des maux de ventre dans les jours qui ont précédé sa mort. Il avait prévu de consulter un médecin le jeudi 18 mars.