Etablissements scolaires et commerces non essentiels fermés, télétravail renforcé, restrictions de déplacement au-delà de 10 kilomètres…Nantes, comme l’ensemble de la France, subit un nouveau tour de vis sanitaire. Les mesures seront en vigueur tout le mois d’avril.
Longtemps épargné par la vague épidémique, Nantes est rattrapé par la flambée de Covid-19 consécutive à l’arrivée de variants plus contagieux, notamment la souche britannique : face à cette dégradation, l’Etat a élargi à l’ensemble du territoire les mesures de restriction appliquées depuis plus de quinze jours en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France et sur une partie de la Côte d’Azur (soit 19 départements au total).
Ce mercredi le président de la République Emmanuel Macron a annoncé la fermeture des établissements scolaires (jusqu’aux vacances d’avril) et un confinement de la population dès samedi soir minuit, et pour une durée de quatre semaines : les déplacements seront limités à un rayon de 10 kilomètres (un justificatif de domicile faisant foi en cas de contrôle, et une attestation au-delà de ce périmètre). Les commerces qui ne distribuent pas de produits de première nécessité sont contraints de fermer, sauf les libraires, les disquaires e les coiffeurs. Les activités pratiquées en extérieur sont autorisées sans limitation de durée, à condition qu’elles ne regroupent pas plus de six personnes. Le couvre-feu, lui, est maintenu à 19 heures. Les déplacement en dehors de la Région Pays de la Loire sont interdits, sauf motifs impérieux ou professionnels.
A Nantes métropole, le taux d’incidence du virus, qui permet de mesurer sa vitesse de propagation par tranche de 100 000 habitants, dépasse désormais le seuil d’alerte (252 cas). Plus que le niveau de cet indice, comparable à celui qu’il avait atteint mi-novembre, c’est l’ampleur et surtout la rapidité de sa dégradation qui alarme (+ 60 points en une semaine). Il reste supérieur, mais d’assez peu, au taux observé à l’échelle départementale (entre 230 et 240).
L’autre donnée scrutée à la loupe par les autorités sanitaires est la tension hospitalière, soit le remplissage des services lié à l’accueil de malades atteints de formes virales nécessitant une prise en charge : lundi dernier 313 personnes infectées par la Covid étaient en soins dans l’ensemble des établissements de Loire-Atlantique, dont 37 en réanimation : le taux d’occupation s’élève désormais à 49%.
Au pic de la deuxième vague en novembre, la proportion de patients admis en réanimation avait grimpé à 52 dans le département. C’est aussi à la mi-novembre, alors qu’un confinement général, mais plus souple qu’au printemps 2020, s’appliquait déjà depuis quinze jours.