Les résultats enregistrés par les commerçants sont en baisse de -25% à – 50% par rapport à l’an dernier.
Visiblement le cœur n’y est pas, ni côté des commerçants, ni du côté des consommateurs. Les soldes, qui étaient déjà en perte de vitesse depuis plusieurs années sous l’impact concurrentiel du marché en ligne, combiné à la généralisation des ventes privées, accusent doublement le coup cette année en raison de la crise sanitaire et du ralentissement économique. A Nantes, la morosité de l’opération a été mesurée par l’association des commerçants du centre-ville : -25 à -50% de chiffres d’affaires dans les caisses des enseignes par rapport à 2020 (pour rappel, cette année, le coup d’envoi des soldes d’hiver, décalé de quinze jours par rapport au calendrier ordinaire, a été officiellement donné le 20 janvier).
Sans surprise, les plus mauvais résultats –et c’est une tendance lourde au niveau national – sont observés dans le secteur de l’habillement, historiquement associé aux grandes opérations de déstockage qui suivent le grand rush des fêtes de fin d’année.
D’ailleurs, lors de la dernière semaine décembre, juste après Noël, de nombreux magasins ont multiplié les promos et les ventes privées pour écouler leurs marchandises et consolider leur trésorerie en prévision d’une éventuelle troisième vague épidémique qui aurait été synonyme de confinement, maintes fois annoncé par le gouvernement. La proximité entre cette de période « bonne affaires » et la soldes d’hiver qui ont suivi a sans doute été défavorable aux seconds.
Autre motif avancé pour expliquer ce décrochage : le coup d’envoi tardif de l’opération en fin de mois, décade mécaniquement plus difficile pour les portefeuilles dans un contexte où, de surcroît, le niveau de pouvoir d’achat général pâtit de la crise et des incertitudes.
Enfin, les conséquences du couvre-feu à 18 heures pèsent beaucoup sur l’activité des commerces, pénalisés par la fermeture des bars, des restaurants et des lieux culturels qui restreignent l’offre en centre-ville.
Rappelons que pour soutenir les soldes et compenser les pertes liées au deuxième confinement de novembre dernier, les Préfectures ont, sous l’impulsion du gouvernement, délivré des autorisations d’ouverture les dimanches. Aux dérogations du 24 janvier vont succéder celles du 31. Un dispositif qui, aux dires du président de l’association des commerçants nantais, a été peu couronné de succès, la moitié seulement des enseignes ayant répondu présente.
Alors que des négociations sont en cours pour dupliquer le régime en février, les attentions se cristallisent sur l’exécutif qui devait annoncer des nouvelles mesures dans les prochains jours pour endiguer le spectre d’une troisième vague. Avec, à la clé, le menace d’un nouveau confinement.