Cette mesure, votée cette semaine par les élus de la métropole, sera mise en place selon un calendrier en trois étapes.
C’est une révolution qui s’annonce pour les Nantais : la gratuité des transports collectifs va entrer en vigueur sur le territoire à partir du 24 avril prochain (un samedi). Cette mesure était un engagement de la candidate Johanna Rolland, réélue en 2020. Elle concernera tous les types de véhicules déployés sur le réseau, depuis le tramway jusqu’aux bus, en passant par les chronobus, busways, navibus et le service Proxitan.
Motivé par des considérations écologiques visant à réduire les flux de circulation automobile en centre-ville, le dispositif se teinte de nuances sociales et économiques qui s’inscrivent dans le contexte de crise provoqué par la pandémie. Le projet se fonde sur la recherche d’un double objectif visant, d’un côté, à diminuer le budget transport des ménages et, de l’autre, à encourager la fréquentation des commerces le samedi.
Un coût de 4 millions d’euros
En bonne logique, la gratuité des transports s’accompagnera de celle des parkings-relais (4 000 places) et d’un renforcement progressif de l’offre proposée sur le réseau Tan, avait souligné la métropole en mars dernier.
La conjoncture actuelle, marquée par le couvre-feu et le renforcement des restrictions de déplacement en journée, qui impactent négativement l’affluence dans les bus et le tram, conduit les élus à adapter le calendrier : dès le samedi 24 avril, le réseau sera en accès libre chaque week-end (dimanche compris) sans modification de l’offre existante, et ce jusqu’au 4 septembre 2021, date à laquelle le réseau commencera a être renforcé sur les trois lignes de tramways, les lignes 4 et 5 du busway et les lignes C2 et C3 du chronobus. A partir du 4 décembre, la réalité des besoins et l’ampleur de la croissance de la demande auront été évalués et, en conséquence, des passages supplémentaires seront lancés sur les principaux trajets (ligne 1, 2 et 3 pour le tram, lignes 4 et 6 pour le busway, C1, C2, C3, C6 et C20 pour le chronobus, et les lignes 10, 12 et 54 du réseau de bus).
Cette gratuité, à laquelle les nantais n’ont goûté que très ponctuellement jusqu’à présent (lors des trois dimanches qui précédent Noël), aura un coût pour la collectivité dont les élus espèrent bien qu’elle sera compensée par un surcroît d’activité économique : la hausse des dépenses de fonctionnement liées à la montée en charge du service (enveloppe kilométrique, frais de personnel, frais de maintenance et commerciaux…) est estimée à 3,5 millions d’euros. La perte de recettes en billetterie se chiffre, elle, aux alentours de 600 000 euros.