La Métropole a levé le moratoire qui suspendait le déploiement de cette nouvelle technologie mobile ultra-puissante. Seules les crèches et les écoles en seront provisoirement préservées.
La 5G passera bien par Nantes. Nul n’avait douté que la capitale ligérienne, réputée pour son secteur de pointe spécialisés dans le digital, se prive de cette fréquence aux enjeux économiques énormes, notamment pour les entreprises industrielle (les opérateurs annoncent des vitesses de connexion 100 fois plus rapides que les réseaux actuels). Toutefois, les élus locaux avaient préféré jouer la carte de la prudence face aux conséquences sanitaires, réelles ou supposées, des ondes électromagnétiques émises par cette technologie mobile surpuissante. Une longue phase de concertation entre experts et population s’est amorcée en fin d’année dernière, alors que plusieurs grandes villes de la Région (Angers et Le Mans) s’équipaient. Sur ces entrefaites, Orange, en charge du déploiement de la 5G dans les métropoles françaises, a préféré suspendre l’installation et la mise en route des équipements à Nantes afin de s’épargner un conflit avec les décideurs du territoire (alors qu’il avait obtenu l’aval de l’Etat pour le faire).
200 antennes 5 G à Nantes
Ce mardi, le dossier s’est dénoué : au terme d’un mois de débat et de consultations, l’Agglo a levé son moratoire, ce qui équivaut à un feu vert pour les opérateurs de téléphonie mobile, impatients de commercialiser cette offre. A Nantes, SFR n’a pas tardé et ouvert son réseau aujourd’hui même. Orange et Bouygues Telecom lui ont emboîté le pas 24 heures après.
Une restriction toutefois a été acceptée au nom du principe de précaution: sur le territoire de l’agglomération, la 5G relayée à proximité des écoles et des crèches « neutralisée » (pour être plus précis, le faisceau transmis par l’antenne ne sera pas orienté en direction de ces établissements qui accueillent des enfants), et ce « jusqu’à la publication du rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail « souligne la présidente de la métropole Johanna Rolland.
Si l’avis de l’Anses est favorable, et juge que la 5G ne présente pas de risques pour la santé, le principe de précaution invoqué par la collectivité n’aura plus lieu d’être et l’allumage des 30 antennes implantées à moins de 100 mètres des écoles et des crèches ne sera pas susceptible d’être bloqué (par une action judiciaire ou une décision des autorités locales).
A ce jour quelque 550 antennes sont installées sur le territoire de la métropole nantaises, dont près de la moitié (200) servira à exploiter le réseau 5G et à desservir l’ensemble des communes de l’agglomération.