Un nouveau plan d’urgence pour les commerces de proximité pénalisés par le confinement va être soumis au vote des élus de la métropole le 11 décembre.
A Nantes comme ailleurs, les commerces ont pu rouvrir le week-end dernier à la faveur des dérogations accordées par les préfectures suite aux assouplissements introduits par l’Elysée dans le dispositif sanitaire. Des activités restent toutefois confinées, au moins jusqu’en janvier prochain : il s’agit des bars, des restaurants, des salles de sports déjà très durement fragilisés par les mesures de restriction du printemps dernier (les discothèques, elles, n’ont pas rouvert depuis…mars).
Pour ces travailleurs indépendants confrontés à de grandes difficultés économiques et exposés à des risques de faillite, la métropole de Nantes met en place un train de mesures de soutien destinées à compléter les aides publiques financées par l’Etat (fonds de solidarité, chômage partiel, prêts garantis…)
Marché de Noël annulé : quelles compensations pour les commerçants ?
Le plan local, qui sera voté le 11 décembre par l’assemblée métropolitaine, se déclinera en six points :
L’un portera plus spécifiquement sur le problème crucial des loyers professionnels qui pèsent sur ce qui reste de trésorerie aux entreprises fermées administrativement. Ces dernières (surtout des TPE) auront accès à une subvention de 750 euros au titre de cette charge due et versée en novembre. Sur les 4 500 commerces concernées par cette mesure à l’échelle de l’agglomération, un tiers sont des bars-restaurants (et près de 3 000 sont installées à Nantes même). Ces fonds débloqués par la collectivité représentent un montant global de 3,5 millions d’euros.
Les activités lancées en pépinières et les entreprises ICC hébergées par la Creative Factory (plus de 200 acteurs) bénéficieront, elles aussi, d’un coup de pouce qui va se traduire par l’annulation des loyers initialement dus en novembre.
L’aménagement de la fiscalité est au cœur du plan d’aide proposé par la métropole : à ce titre, la redevance d’occupation de l’espace public (taxe enseigne ou TLPE) donnera lieu à des exonérations pendant six mois supplémentaires (jusqu’en juin 2021). Quant à la taxe séjour, habituellement reversée en début d’année dans les caisses locales par les professionnels de tourisme, elle est reportée de six mois (jusqu’en juillet).
Enfin, des discussions sont en cours avec la société 2A, organisatrice du marché de Noël, afin de compenser les pertes des 116 commerçants qui avaient loué un chalet pour participer à l’évènement en décembre (et annulé enr asion des contraintes sanitaires).