Le nouvel entraîneur des Canaris restera à la tête de l’équipe, si et seulement si elle échappe à la relégation en Ligue 2.
Les règles sont déjà posées : le contrat qu’a signé Antoine Kombouaré avec la famille Kita s’arrêtera en juin prochain si le club est relégué. En cas de maintien, son bail sera automatiquement renouvelé pour deux ans. C’est donc à quitte ou double : clairement, la mission du nouvel entraîneur de Nantes s’apparente à une opération commando, bien qu’il ait réfuté le terme ce jeudi en conférence de presse, 24 heures après sa nomination. Le chantier s’annonce immense : d’abord parce que le FCN se meurt d’une instabilité chronique qui s’est traduit, cette saison, par l’éviction de deux entraîneurs, Christian Gourcuff début décembre, puis Raymond Domenech le 10 février, après seulement sept matchs de championnat passés sur le banc – un record historique ! – , et un bilan sportif en berne (quatre nuls, trois défaites). Entre-temps, Patrick Collot avait assuré un intérim de quelques semaines.
Une « revanche personnelle »
Ensuite parce que la situation de l’équipe au classement est on ne peut plus critique : les jaunes sont actuellement barragistes (18èmes), une position qui les conduirait à se mesurer à une formation de Ligue 2 en juin prochain pour sauver leur peau au sein de l’élite (dans le cadre d’une double-confrontation aller-retour). Un moindre mal à ce stade, tant le faible niveau de jeu affiché par les Canaris depuis trois mois semble davantage les prédisposer au risque d’une relégation directe, un destin auquel sont voués les 19ème et 20ème du championnat, deux places actuellement occupées par Nîmes et Dijon, à trois points seulement derrière des Nantais qui sentent venir le vendu du boulet.
Kombouaré (57 ans) connaît bien la Maison Jaune, même si le club qu’il a quitté en 1990 n’a plus grand-chose à voir avec celui de 2021 et a laissé beaucoup de son identité au cours de la dernière décennie. Devant les médias, l’ex-entraîneur du PSG a fait savoir que Waldemar Kita avait tenté à deux reprises de l’approcher par le passé pour prendre les rênes de l’équipe pro, deux propositions qu’il avait décliné. Cette fois, il assimile le challenge nantais à une « revanche personnelle » après l’échec essuyé à Toulouse la saison dernière (appelé à la rescousse, il s’était finalement fait limoger après dix défaites consécutives). Son aventure à Guingamp s’était également mal terminée en 2018 mais, dans la foulée, il avait sauvé Dijon de la relégation en passant in extremis…par l’épreuve des barrages.
A la Jonelière, Kombouaré arrive avec un adjoint, Yves Bertucci et un préparateur physique, Michel Dufour . Ils remplaceront respectivement Patrick Collot et Cyril Moine dont les départs ont été confirmés par les actionnaires.