CHU, cathédrale, aéroport, transition écologique…En visite à Nantes ce vendredi, le premier ministre a évoqué les grands chantiers en cours dans la métropole.
Grosse journée ministérielle à Nantes : le chef du gouvernement, accompagné de Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, et de Sarah El Hairy, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, est venu présenter et cosigner avec les élus de Nantes Métropole le protocole du Contrat de relance et de transition écologique (CRTE). Ce programme, inscrit dans la stratégie du plan de relance dévoilé par Bercy en septembre dernier pour affronter la période post-Covid, établit une forme de partenariat entre les collectivités et l’Etat afin de faire aboutir, sur les territoires, des projets d’investissements en lien avec l’économie verte. Cet engagement bilatéral va se traduire par un soutien d’1,5 milliard d’euros ciblant « des opérations locales prêtes pour la relance dès 2021-2022 » a annoncé Jean Castex.
Plus tôt dans la matinée, la locataire de Matignon s’était rendu à Rezé pour visiter la station d’épuration des eaux usées de Petite-Californie : le site, concerné par les fonds débloqués par l’Etat dans le cadre de l’accord de relance visant à financer la création d’un unité de méthanisation, va multiplier par dix sa production de biogaz, une énergie d’origine renouvelable qui alimentera le réseau de distribution de la métropole.
Le CRTE vise également à donner les moyens aux grandes villes de renforcer leur politique d’insertion et de soutenir le marché du travail alors qu’une importante crise économique et sociale se profile. Son volet écologique comprend également des aides destinées à accélérer la rénovation thermique des bâtiments et le recours à des technologies propres pour convertir les modes transports (un bonus de 30 000 € par véhicule sera mis en oeuvre pour les collectivités qui acquièrent des bus électriques et à hydrogène).*
10 millions d’euros pour la cathédrale
Le premier ministre a également évoqué les trois grands chantiers en cours dans l’agglo nantaise, à commencer par la construction du nouveau CHU à laquelle l’Etat participera à hauteur de 400 millions d’euros, soit 40% du coût total du projet (la livraison du nouvel établissement sur l’Ile de Nantes est prévue pour 2026).
La dernière visite de Jean Castex à Nantes remontait au 18 juillet 2020, au lendemain de l’incendie qui avait ravagé la cathédrale Saint-Pierre : le chef de l’exécutif a annoncé une enveloppe de 10 millions d’euros pour la restauration du monument qui reste, rappelons-le, propriété de l’Etat et non de la commune, comme 86 autres cathédrales en France.
Enfin, 6 millions d’euros viendront compléter le dispositif d’insonorisation des riverains de l’aéroport Nantes-Atlantique : L’ancien premier ministre Edouard Philippe avait promis d’engager un rapide plan de modernisation de l’infrastructure actuelle après l’abandon du projet de nouvel aéroport à Notre-Dame des Landes.
* Ces mesures entrent dans le cadre du plan d’investissement conclu entre l’Etat et France Urbaine, une structure présidée par Johanna Rolland qui regroupe les métropoles du territoire national. 10 milliards d’euros sont sur la table.